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Le futur drone MALE européen va-t-il changer à jamais l’industrie de la défense grâce à une subvention record ?

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La vague de subvention européenne propulsant l’EuroDrone

L’ambitieux projet européen de drone MALE, baptisé EuroDrone, a franchi une étape décisive en matière de financement avec l’octroi d’une aide financière substantielle de 100 millions d’euros par l’Union européenne, distribuée via le Fonds européen de défense en 2019. Portée par les géants de l’industrie de la défense tels qu’Airbus Defence & Space, Dassault Aviation et Leonardo, cette injection de capital est tombée à un moment clé du processus de développement, alors que le projet se trouvait sous la supervision de l’OCCAr et faisait face à des négociations ardues entre les nations impliquées concernant les coûts.

Des négociations chargées autour d’un bijou de technologie

Le chemin vers l’approbation de l’EuroDrone a été ponctué de débats houleux sur la viabilité économique de la plateforme. Ces échanges ont été motivés par des inquiétudes sur le rapport coût-efficacité, et les gouvernements participant, notamment la France, ont exprimé des réticences à accepter un drone exorbitant ne répondant pas pleinement à leurs exigences. Malgré cela, les complications initiales ont été surmontées et, en février 2022, l’accord de développement et de production a été scellé avec Airbus Defence & Space.

Les spécifications distinguant l’EuroDrone

Ce qui distingue l’EuroDrone de ses concurrents déjà établis sur le marché est sa taille considérable et ses performances potentielles : environ 10 tonnes, avec une envergure de 26 mètres. De plus, il repose sur la puissance de deux moteurs turbopropulseurs Catalyst, développés par Avio Aero, une filiale de General Electric, ce qui a suscité une controverse requérant des garanties de non-atteinte à la souveraineté européenne, sous peine de retrait de la subvention.

Un partenariat industriel aux allures de champ de bataille

La collaboration entre Airbus Defence & Space et Dassault Aviation a été émaillée de frictions révélées dans un rapport du ministère allemand de la Défense, pointant du doigt des difficultés de coordination. Les dénégations de Dassault Aviation n’ont pas manqué, réaffirmant le besoin de précisions sur les spécifications attendues d’Airbus, le chef de file du projet.

Un avenir promis à une nouvelle manne financière européenne

La Commission européenne affiche sa volonté de renouveler sa confiance dans l’eurodrone en envisageant une nouvelle subvention de 100 millions d’euros pour 2024. Cette perspective vient consolider la politique de l’UE de soutenir uniquement l’EuroDrone, dans le but stratégique de limiter la dépendance européenne envers des fabricants étrangers pour des missions sensibles.

L’engagement français en faveur de l’EuroDrone

La France, à travers sa Loi de programmation militaire pour 2024-2030, s’engage fermement derrière l’EuroDrone avec l’ambition d’acquérir un minimum de six systèmes pouvant être dotés de missiles Akeron LP.
L’EuroDrone se présente alors comme une pièce maîtresse dans l’accroissement de l’autonomie de défense européenne, mais aussi comme vecteur d’innovations et d’avancées technologiques susceptibles de révolutionner définitivement l’industrie de la défense. Avec cette subvention record, l’Europe s’érige en acteur majeur prêt à relever les défis de l’avenir.